mardi 8 avril 2008

ASSEMBLEE GENERALE

ASSEMBLEE GENERALE INTER-ETABLISSEMENTS

le JEUDI 10 AVRIL à 18 h

au Lycée Sain-Sernin - TOULOUSE

- Pour réunir parents d'élèves, enseignants et une délégation de lycéens

-Pour coordonner nos actions, renforcer notre mobilisation, élargir le mouvement dès la rentrée d'avril.



C'est ensemble, parents, professeurs, lycéens, qu'il faut agir !

COLLECTIF DES ETABLISSEMENTS DE LA REGION TOULOUSAINE

brice

vendredi 4 avril 2008

rigueur

C'est parti pour les leçons de morale...

"Quelqu'un qui râle, qui fait grève, est-il un bon modèle ?" Voilà la question que se pose doctement le bon ministre Darcos à propos de ce qu'est à ses yeux "un bon prof".
Le plus croustillant, c'est qu'il se la pose dans le journal "Mon quotidien" destiné à nos chères têtes blondes.
Décidément, Darcos élève le débat... au dessus des lois de la République puisque le droit de grève est un droit reconnu dans notre Constitution. Bel exemple pour la jeunesse !
JP Gadier

Nous les avons fait reculer !

Le collège Bellefontaine du Mirail s’est mis en grève le 18 mars contre la dotation horaire globale qui prévoyait la fermeture d’une classe de 6ème générale, d’une 3ème et d’une 4ème Segpa. Nous perdions aussi des moyens d’infirmière scolaire, ne permettant plus de garantir une présence quotidienne sur l’établissement. Dès le premier jour, la mobilisation des enseignants a été massive, autour de 90 %. Des AG ont permis aux grévistes et aux parents d’élèves de débattre et décider à chaque étape de la grève.
Notre grève a été reconductible. Elle a duré 6 jours. La participation des parents d’élèves est allée croissant et des liens importants ont été construits avec eux. Ils ont participé aux rassemblements matinaux devant l’établissement, à la manifestation du 26 mars en ville, à la délégation reçue par l’IA ce même jour. Ils ont également assuré le blocage de l’établissement dans la matinée du lundi 31 mars.
Cette grève a permis de maintenir la classe de 6ème, et de conserver la 3ème segpa. Le cinquième de poste d’infirmière sera pourvu à la rentrée 2008. Trois postes de professeur certifié sont maintenus sur le collège et un ½ poste de PE segpa a été obtenu.
C’est donc une nette victoire. Reste le sentiment que cette victoire isolée ne peut pas nous faire perdre de vue le contexte général. Un contexte qui annonce de nouvelles confrontations avec la politique gouvernementale (la Nouvelle Gestion des Politiques Publiques) et laisse entière la question d’une réponse nationale et déterminée des salarié(e)s de l’Education Nationale.
Jean Philippe Gadier, enseignant au collège Bellefontaine

lundi 31 mars 2008

Etude anglaise

Les classes surchargées ont un impact négatif sur les élèves les moins bons selon une étude britannique
Les classes surchargées impactent négativement les élèves qui ont déjà des difficultés, conclut une étude de l'Institute of Education de Londres: les élèves les moins doués sont ceux qui souffrent le plus du manque d'encadrement individualisé consécutif à la surcharge des effectifs. Ajouter cinq élèves dans une classe augmente de 40% le nombre d'élèves dont les résultats vont baisser de manière conséquente. Toutefois, l'impact de l'augmentation des effectifs est négligeable pour la majorité des élèves aux résultats bons ou corrects. Selon l'étude, on trouve deux fois plus de "comportements de décrochage" de la part d'élèves en situation d'échec dans une classe de 30 élèves que dans une classe de 15. Or, des effectifs de 30 élèves par classe sont communs dans le secteur public alors que dans le secteur privé, la norme est proche de 15 élèves par classe.

La publication de ces résultats survient à un moment où la taille des classes redevient un sujet de controverses. La semaine dernière, le ministre délégué aux Affaires scolaires, Jim Knight, a déclaré qu'il était "parfaitement acceptable" d'enseigner les mathématiques dans des classes de 70 élèves, à condition que soient présents en nombre suffisant enseignants et assistants scolaires. Cette remarque a suscité des réactions très négatives des syndicats enseignants et en particulier du principal d'entre eux, le NUT (National Union of Teachers), dont les délégués en conférence débattent justement d'une motion visant à imposer une limite légale de 20 élèves par classe d'ici 2020. En 1997, le gouvernement travailliste avait, dans son programme, promis de limiter à 30 le nombre d'élèves par classe. Cette limite était devenue une obligation légale en 2001 pour les premières années de primaire mais il n'en existe aucune pour les élèves de plus de 8 ans.

La taille des classes dans les écoles anglaises est l'une des plus importantes parmi les pays développés avec une moyenne des 26,2 élèves par classe en primaire et de 21,1 en secondaire dans le secteur public. Le pays est 23ème sur 30 dans l'OCDE et plus de 14% des élèves de primaire et 11% de ceux de secondaire travaillent dans des classes de plus de 31 élèves. Avec une moyenne de 10,7 élèves par classe, le secteur privé est très en deçà des moyennes du public et l'Angleterre est le pays développé où la différence d'effectifs entre le public et le privé est la plus importante.

drôle de journée

A 10 h 30 ce matin le parents d'élèves ont bloqué les enseignants durant 2 heures.

Dans l'attente d'une nouvelle DGH, nous avons décidé de reprendre le travail.
Cependant, enseignants et parents restent vigilants et mobilisés.
Nous n'avons pas dit notre dernier mot !!!

samedi 29 mars 2008

Lieux communs

Un enseignant est présent 18 heures par semaine devant ses élèves. Si on ajoute les temps de préparation des cours, de correction, de concertation avec les collègues, de formation, d'orientation des élèves, d'entretiens avec ceux-ci, avec leurs parents, de conseil, d'administration etc... on arrive à un total qui dépasse allègrement (!) le temps de travail hebdomadaire légal.
Augmenter le temps de travail, c'est augmenter la fatigue, mais surtout les risques d'erreurs et d'accident. Qu'un ouvrier de chez Renault monte de travers une portière de voiture parce qu'il est épuisé et sous la pression, c'est peut-être grave, mais pas irrémédiable. Qu'un enseignant commette le même genre d'erreur, et on en devine les conséquences.

La politique qui se dessine consiste à diminuer le nombre d'heures « normales » pour les enseignants, et parallèlement d'augmenter le nombre d'heures supplémentaires disponibles. Les enseignants seront moins nombreux, ils travailleront plus. C'est la conséquence de la dernière suppression de plus de 11000 postes à l'Education Nationale (dont près de 9000 enseignants), s'ajoutant aux précédents fauchages (quelques 40000 postes).
Cette politique présuppose une participation volontaire (pour l'instant...), voire enthousiaste, des enseignants qui, victimes du lavage de cerveau du « Travailler plus pour gagner plus » se rueraient sur cette manne.
Elle touche essentiellement les établissements situés dans les quartiers populaires.
C'est inquiétant et appelle quelques remarques.

Notre collège Bellefontaine est touché. Le contrat de trois ans « sur objectifs » qu'on nous a imposé, dit « ambition-réussite », qui devait nous assurer des moyens supplémentaires, moyens d'ailleurs amputés à d'autres établissements, notamment ruraux, nous a en réalité juste permis de ne pas perdre les moyens dont on disposait. C 'était vrai la première année. Ce n'est plus le cas, et les moyens baissent. Les contrats n'engagent que ceux qui y croient...
Le mépris dans lequel le gouvernement tient les enseignants, avides et égoïstes comme chacun le sait, prêts à sacrifier l'intérêt de leurs élèves pour quelques euros de plus, ne serait pas si grave s'il ne se doublait d'un mépris plus grand encore envers nos élèves, les futurs citoyens. Peu importe ce qui se fait au Collège (on pourrait parler des programmes...), et comment cela se fait, du moment que tout est « sous contrôle ». Une immense garderie, ce sera déjà bien assez.

Ce qui nous arrive dépasse largement le cadre de nos collèges et lycées de banlieue. C'est le pilier principal de notre République, l'Education, qu'on cherche à saper. Et on nous demande, avant de l'imposer (voir le rapport Pochard), de participer au sabotage. Non merci.

Que les parents de nos élèves aient réagi si rapidement et de manière si déterminée prouve qu'ils sont pleinement conscients des enjeux. C'est le signe d'un attachement fort et déterminé à une Éducation Nationale de qualité.

SIB

vendredi 28 mars 2008

Y a-t-il un pilote dans l'avion ?

On ne résiste pas au plaisir (?) de publier ce message, tiré du site "le mammouth déchaîné" (voir lien dans la partie lectures). A consommer sans modération.



Piloter, évaluer, trouver des indicateurs, les référentiels de compétence, le socle commun, définir des contrats d'objectifs, ce sont les mots qui reviennent de façon récurrente dans la bouche des institutionnels (du gouvernement comme des régions ou départements) et qui traduisent surtout un certain désarroi politique face à une impossibilité intellectuelle de penser l'école. Il faut donc développer un discours profondément marqué du sceau scientifique pour justifier une évolution qui est dessinée dans certains rapports (OCDE, LOLF, UE) depuis parfois plus de 10 ans. Discours qui tranche avec celui du "tout le monde sait bien". En apparence seulement, car de toute façon l'objet est de démontrer que ce que tout le monde sait bien, et bien tout le monde a raison de bien le savoir. En revanche, ce sur quoi tous les chercheurs et sociologues s'accordent, nulle part dans ces institutions il n'en est fait état (notez d'ailleurs que c'est tout juste si on dit pas que les sociologues, il y en a trop).

La question est de savoir dans quelle mesure la réussite de l'école est soluble dans l'évaluation. La culture du résultat est-elle applicable à l'évaluation de la réussite scolaire? Encore faudrait-il savoir ce qu'est la réussite scolaire. Le niveau d'étude et le diplôme ? C'est en contradiction avec ce que l'on nous dit sur les filières professionnelles et ce que l'on nous rabâche sur le manque de plombiers. C'est en porte à faux également avec la vue à court terme que donnent les résultats aux examens. Les outils manquent et manqueront toujours du moment que l'on cherchera à mettre en adéquation l'école avec une société qui ne cesse d'évoluer. La fin des lamenti n'est donc pas pour demain.

Et puis, qu'en tirer, de ces évaluations ? Ce que l'on peut craindre c'est l'émergence d'un nouveau dogme pédagogique qui ne sera certainement pas mieux que les autres. Une pédagogie scientifique du résultat qui va satisfaire dans l'instant les partisans des vieilles méthodes mais aboutira à un même constat d'échec car elle ne prend pas en compte que l'école lutte contre la société du consommable et de l'éphémère.

Le problème est aussi que certains dans l'EN ont intégré cette culture. Les corps d'inspection ou de direction. On ne peut pas attendre autre chose de personnes payées pour cela et qui ont été recrutées sur leurs capacités (et leur servilité) à développer une attitude manageriale. Plus grave est la cécité de certains enseignants. Il faut même remarquer que plus on s'éloigne des classes contingentes, ou les problèmes se posent vraiment, plus on est adepte de cette culture du résultat (et plus on a des idées sur ce qu'il faut faire d'ailleurs...). Alors s'il vous plaît, ceux qui n'ont pas vu de classes de 6e depuis 20 ans, ne venez pas expliquer comment travailler à ceux qui se débattent avec.

Cependant, la différence avec il y a encore dix ans, c'est que désormais on ne nous fait plus croire que tout cela se fait au nom du progrès pédagogique, du mieux disant culturel et du travailler autrement pour travailler mieux. Il n'y a plus que certains militants naïfs de la pensée gnangante-SGEN-CFDT qui se voilent encore la face. Tant mieux, c'est toujours ça.

DR

Darcos sur France Inter

Lundi 31 mars, notre minitre Xavier Darcos sera sur l'antenne de France Inter à 8h15.
Des questions ????

Je n'ai rien dit...

Quand ils sont venus chercher les communistes,
je n'ai rien dit, je n'étais pas communiste.

Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
je n'ai rien dit, je n'étais pas syndicaliste.

Quand ils sont venus chercher les juifs,
je n'ai rien dit, je n'étais pas juif.

Quand ils sont venus chercher les catholiques,
je n'ai rien dit, je n'étais pas catholique.

Puis ils sont venus me chercher.
Et il ne restait personne pour protester...

Pasteur Martin Niemoller (1892-1984), Dachau 1942

jeudi 27 mars 2008

APPEL

COLLEGE BELLEFONTAINE EN DANGER


Parents et habitants du quartier : mobilisez-vous et rejoignez-nous pour défendre l’avenir de vos enfants !


Rendez-vous vendredi 28 mars à 8h15 devant le collège


Nous comptons sur vous !

rencontre avec l' IA

reconduction de la grève

Mercredi 26 mars une délégation composée de parents d'élèves et d'enseignants a rencontré l'inspecteur d'académie.

Au bout d'une heure et demie, l'inspecteur d'académie a accepté de maintenir la division de 6ème qu'il avait initialement prévu de fermer.
Cependant,la question de la SEGPA ainsi que celle du cinquième de poste d'infirmière n'ont pas reçu de réponse satisfaisante.
Par ailleurs, la délégation a fait état du vote massif des enseignants refusant les heures supplémentaires. Il apparait donc, qu'en l'état, le service dû aux élèves pourrait ne pas être assuré l'année prochaine. Cette remarque n'a pas semblé émouvoir l'inspecteur d'académie.

Par conséquent, le personnel du collège Bellefontaine réuni en AG le jeudi 27 mars a décidé de reconduire la grève ce jeudi 27 mars et vendredi 28 mars. Le vote, massif, renouvelle l'expression de l'attachement des personnels à un service public d'éducation de qualité.

mercredi 26 mars 2008

France 3 édition locale, 19/20, le 26/03/08


images télévisées du rassemblement

Rassemblement

Moyens pour les écoles, laïcité, nouveaux programmes…
pour l’école Publique


Mercredi 26 mars à 14h30 Jardin du Capitole

Cahier de politique économique" n°13 de l'OCDE

Si l'on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles et aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d'élèves ou d'étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d'inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l'enseignement.
Cela se fait au coup par coup, dans une école et non dans un établissement voisin, de telle sorte qu'on évite un mécontentement général de la population."

lien www.cip-idf.org/IMG/pdf/ocde_n_13_.pdf

mardi 25 mars 2008

devant le collège mardi 25 mars


Quelle ambition ? quelle réussite ?

COLLEGE BELLEFONTAINE
QUELLE AMBITION ?
QUELLE REUSSITE ?

Au collège Bellefontaine de Toulouse, nous sommes entrés dans un processus de grève reconductible sur les revendications du 18 mars et nos revendications locales concernant la DGH. Nous faisons partie des collèges « Ambition Réussite » et sommes classés « zone sensible ». L’IA nous octroie une DGH qui implique la fermeture de 7 Equivalents Temps Pleins !! Six sur le collège et un poste de Professeur des Ecoles sur la SEGPA. A cela s’ajoute la perte d’un cinquième de poste d’infirmière. Comme partout, ses mesures, si elles sont appliquées, impliqueraient que l’établissement devrait fonctionner avec plus d’heures supplémentaires et une masse de Blocs de Moyens Provisoires, c'est-à-dire des collègues qui auront des difficultés supplémentaires pour travailler avec les élèves et les enseignants de l’établissement n’étant là que pour quelques heures de leur service. Ils sont pratiquement mis dans l’impossibilité de s’engager sur des projets ambitieux pour leurs élèves.
C’est précisément l’inverse de ce qui doit se faire dans les établissements et à fortiori dans les établissements comme le notre.

Nous étions donc en grève le mardi 18 mars à 90 %. Une AG s’est tenue sur l’établissement et a voté la reconduction de la grève pour le jeudi 20 mars.
Mercredi 19 mars, l’un d’entre nous était reçu au rectorat par M. Reymond (directeur de Cabinet du Recteur avec une représentante du collège Léon Blum et du collège Voltaire de Colomiers.
Le jeudi 20 mars, la grève était tout aussi massive et la vie scolaire se joignait à nous. Des parents d’élèves ont assisté à notre AG et ont participé aux votes à titre indicatif. A cette AG, nous avons décidé :
· De reconduire la grève au mardi 25 mars
· D’organiser un rassemblement des grévistes et parents d’élèves devant le collège à 8 h 30 et d’y faire venir les medias
· De participer au rassemblement devant l’inspection HG3 du premier degré le vendredi 21. Nous avons fait partie de la délégation pour rappeler nos revendications.
· De participer à la manifestation de défense de l’école du mercredi 26 mars à 14 h 30, jardin du Capitole.
· D’appeler à un rassemblement devant l’IA à 15 h30. Une demande d’entrevue avec l’IA a été faite pour 16 heures.
· De nous réunir en AG pour discuter des suites le 25 mars à 9 h 30.
Mardi 25 mars :
· L’AG du 25 mars a décidé de reconduire la grève au mercredi 26 mars et jeudi 27 mars inclus.
· L’IA a accepté de nous recevoir mercredi 26 mars à 16 heures.


Le jeudi 20 mars nous avons rendu visite aux collèges Reynerie, G. Sand, Stendhal, Vauquelin et au lycée Polyvalent pour expliquer notre mouvement aux collègues.
Nous avons été contactés par les établissements de Colomiers pour intervenir le jeudi 27 mars lors d’une réunion publique qu’ils organisent avec les parents d’élèves.